Faire du vélo n’est pas toujours un jeu d’enfant

Pour la plupart des gens, monter à vélo est une seconde nature. Mais pour bon nombre d’enfants qui vivent avec une déficience physique ou développementale, ce n’est pas si facile. Même avec le soutien des amis et de la famille, monter sur un siège instable muni de roues est une pensée vraiment inquiétante… jusqu’à maintenant.

Pendant une semaine en juillet, des enfants ayant des besoins particuliers apprennent à faire du vélo à deux roues. Il s’agit d’un processus qui commence le lundi avec chaque enfant qui monte un vélo spécialement conçu et qui se termine le vendredi où les enfants montent leur propre vélo à deux roues. Il s’agit d’une aventure gratifiante qui produit une tonne de sourires, quelques genoux égratignés, des parents très fiers et des participants excités et confiants.

« Les vingt-quatre jeunes participants au programme iCan Bike sont réellement inspirants, » dit Leigh Wood-Landry, responsable de l’intégration des enfants à besoins spéciaux au Centre de ressources pour les familles des militaires de Kingston (CRFMK). « Chaque jour du programme, ils se sont poussés sur le plan physique et mental, avides de surmonter les obstacles antérieurs et de réussir à faire du vélo à deux roues. Le troisième jour du camp, chaque participant progressait à bon rythme, dont plusieurs enfants effectuaient déjà la transition entre la bicyclette adaptée et leur propre vélo! »

« En matière de développement des compétences, les cyclistes ont amélioré leur équilibre, leur indépendance et leur endurance afin de terminer plusieurs tours dans un sens ou dans l’autre. Toutefois, un élément tout aussi important est le gain de confiance. Un des enfants a remarqué ses gros progrès le mercredi matin et s’est exprimé : “Wow, j’étais vraiment bon!” »

Les bénévoles du programme iCan Bike ont été une ressource incroyable. Composés principalement de militaires, ils ont guidé les enfants et couru à leurs côtés pendant plus d’une heure à la fois, garantissant leur sécurité tout en fournissant un soutien constant et très enthousiaste. Chanter, encourager, pousser les cyclistes à atteindre de nouveaux jalons et même diriger des concours de danse pendant les pauses sont devenus la normalité quotidienne. Leur énergie et motivation avaient des répercussions très positives. Des sourires, rires et tapes dans les mains aux enfants qui arrivent et qui cherchent activement « leur monde », c’est évident que les cyclistes et les bénévoles ont tissé de très bons liens.

Samantha (Sam) Coulter, une responsable de l’intégration des enfants à besoins spéciaux au CRFMK, a fait son exercice tandis qu’elle courait à côté des nouveaux cyclistes chaque jour. « C’est un privilège de participer au camp et de faire une différence dans la vie de ces enfants, » explique Sam.

Le camp a été rendu possible en raison de plusieurs partenariats dans la collectivité. La Filiale 560 de la Légion royale canadienne a fait un important don provenant du Fonds du Coquelicot pour s’assurer que le programme soit financé. « Chaque fois qu’une personne achète un coquelicot ici à Kingston, elle aide à financer des programmes comme celui-là, » explique Merrill Gooderham, président de la Filiale 560 de la Légion royale canadienne.

Le personnel du CRFKM et KidsInclusive a travaillé sans relâche pour s’assurer que le programme était bien organisé et se déroulait avec la précision d’une horloge. La BFC Kingston a fourni la patinoire et les bénévoles et le personnel de iCan Shine a fourni l’équipement et le savoir-faire technique.

L’évènement a été un immense succès à bien des égards. Comme partenariat communautaire, cet évènement est un excellent exemple de ce qui peut être réalisé lorsque les organismes se rassemblent pour atteindre un but commun. Sur le plan personnel, le monde a maintenant plus de vingt nouveaux cyclistes confiants et plusieurs parents très fiers.