Il y a 80 ans ! Opération Husky : L’invasion de la Sicile Partie 2 – Juillet 1943

Fin juin, deux convois d’assaut quittent les côtes écossaises en direction de la Sicile. La plupart d’entre eux y parviennent, mais pas tous. Les 4 et 5 juillet, trois navires marchands et de transport de passagers sont attaqués par des sous-marins. Tous trois transportent du personnel et du matériel à destination de la Sicile. 

Le 4 juillet 1943, à 20 h 47 et 21 h 40 respectivement, le City of Venice transportant 302 soldats, 700 tonnes de matériel militaire et une péniche de débarquement et le Saint Essylt transportant 322 soldats, 900 tonnes de matériel militaire et deux péniches de débarquement (LCT) ont été frappés par des torpilles de l’U-409 et de l’U-375. Les deux navires ont pris feu, ont été abandonnés et ont coulé le lendemain matin. La ville de Venise a perdu 22 personnes et le Saint Essylt 4.

Le 5 juillet 1943 à 15 h 45, le Devis, le Commodore Ship pour l’invasion alliée de la Sicile avec 289 soldats canadiens, 4 000 tonnes de matériel gouvernemental et une cargaison en pontée de deux péniches de débarquement, est touché à 15 h 43 par l’U-593. 52 soldats ont été perdus et 40 blessés. Le navire a coulé en moins de 25 minutes. 

La plupart des véhicules, des armes antichars, des pièces d’artillerie et du matériel de signalisation destinés à soutenir l’invasion après le débarquement sur les côtes siciliennes ont également disparu avec ces trois navires. 

Le convoi rapide ne subit aucun dommage. Les spécialistes des transmissions à bord ont reçu l’ordre d’aider les spécialistes des transmissions navales à bord des navires pendant que tout le monde se préparait à l’assaut. Des tables de sable se trouvaient à bord de chaque navire et servaient à informer les troupes de leurs objectifs. Le débarquement sur la péninsule de Pachino fut un succès pour le 30e corps britannique, le 10 juillet 1943.

Et ils ont débarqué avec succès. Bien qu’ils aient perdu leurs véhicules à moteur et d’autres équipements, les signaleurs ont transporté à la main leurs postes sans fil depuis les péniches de débarquement, à travers les vagues, en les gardant au sec. Tout en veillant à ce que les liaisons vitales ne soient pas endommagées, les signaleurs ont continué à promener leur équipement là où c’était nécessaire, au fur et à mesure de l’invasion. Le quartier général de la division, dont l’équipement se trouve au fond de la mer, ne peut mettre en place un système de communication avant le 12 juillet. Il ne pouvait compter que sur les estafettes pour communiquer. Le 13 juillet, alors qu’ils tentaient d’établir un quartier général officiel, les transmissions divisionnaires furent mitraillées, entraînant la perte de 5 soldats et de 7 blessés.

L’avance est si rapide que la campagne se trouve bientôt hors de portée des ondes radio et que, faute de postes et de véhicules, il n’est pas possible d’établir un relais. Le terrain en Sicile, chaud, sec, poussiéreux et montagneux, avec peu d’arbres et peu de routes, était loin d’être idéal pour établir des communications de quelque sorte que ce soit. Les radios et les estafettes étaient souvent les seuls moyens de communication. Le poste sans fil n° 18 n’était pas à la hauteur des exigences de la distance et de la chaleur, les produits chimiques de la batterie se détériorant sous l’effet de la chaleur. Le fait que tant d’équipements aient été perdus en mer n’a pas aidé. Pour soutenir les unités avancées de chaque brigade, le général Simonds de la 1re Division d’infanterie canadienne ordonna que les postes n° 22 soient chargés sur des mules et envoyés vers l’avant. Sur le mulet, l’ensemble n° 22 est chargé d’un côté et les batteries de l’autre. Souvent, le signaleur marchait d’un côté de la mule, branché sur son poste. Parfois, lorsque les choses devenaient trop chaudes, la mule se retirait, laissant l’opérateur avec un microphone et des écouteurs, mais pas de poste. Les mules, tout comme les opérateurs, deviennent des cibles allemandes.

Les Canadiens combattirent à Grammichele et Piazza Armerina, puis à Valguarnera les 17 et 18 juillet, la première véritable opération divisionnaire de la guerre pour les soldats canadiens. Les succès canadiens eurent lieu dans le terrain vallonné au sud-ouest de l’Etna du 20 au 22 juillet, y compris une attaque nocturne surprise de la 1re brigade à Assoro, suivie d’une défense réussie contre des contre-attaques persistantes, et la prise de Leonforte par la 2e brigade. Ces succès n’auraient pas été possibles sans les signaleurs qui réparaient les équipements et se connectaient aux réseaux existants pour demander le soutien de l’artillerie et de l’infanterie et dépêcher des cavaliers dans les zones où le sans-fil ne pouvait pas intervenir. Le triangle Leonforte-Assoro-Nissoria a été nettoyé le 27 juillet 1943 et la capacité du poste sans fil en tant qu’appareil mobile a été assurée.

L’opération HARDGATE débuta les 29 et 30 juillet, dans le but d’ouvrir la voie au 30e corps britannique et de prendre Regalbuto, Centuripe et Adrano. Les combats se poursuivirent jusqu’en août 1943.

Karen Young, responsable du musée