La mobilité est un terme que la plupart des personnes qui pratiquent une forme ou une autre de conditionnement physique ou d’activité physique connaissent bien. Dans le domaine de la santé et de la forme physique, la mobilité est définie comme étant la capacité des articulations à se mouvoir dans toute leur amplitude. On parle aussi de souplesse, cependant la souplesse est différente, car elle concerne les muscles plutôt que les articulations. Ainsi, la souplesse peut avoir un effet considérable sur la mobilité, mais l’inverse, c.-à-d. l’effet de la mobilité sur la souplesse, n’est pas si grand que ça.
Dans n’importe quel exercice de mobilité, il est essentiel de mesurer d’une façon ou d’une autre la qualité du mouvement articulaire. Il y a plusieurs façons intuitives et pratiques de mesurer la mobilité, dont une très efficace et simple qui fait appel à un seul mouvement : s’accroupir, une barre au-dessus de la tête. La capacité à s’accroupir au maximum, une barre au-dessus de la tête, parallèle à la transversale du pied, est une merveilleuse façon de mesurer la mobilité du corps dans son ensemble, à la quasi-totalité des articulations importantes.
En évaluant la mobilité d’une façon ou d’une autre, on peut découvrir qu’on a des lacunes ou qu’on doit travailler une ou plusieurs parties du corps. En ce qui concerne le développement de la mobilité, il est essentiel de noter la grande importance de la fréquence. Même si la mobilité fait partie intégrante de toute remise en forme, elle diffère de ses autres aspects par le fait qu’elle ne nécessite pas une grande récupération entre les séances. Ainsi, la multiplication des séances de mobilité, même une fois par jour, peut être très bénéfique. Les séances courtes et fréquentes peuvent être bien plus bénéfiques que les séances longues et espacées, car elles permettent aux articulations de s’adapter de manière uniforme à la progression. Concrètement, il s’agit de choisir trois à cinq exercices de mobilité axés sur les principaux aspects à améliorer, chaque séance devant prendre quinze à trente minutes environ.
Une fois qu’on a bien amélioré les indicateurs de mobilité par des exercices fréquents, on peut maintenir l’amplitude de mouvement acquise aux articulations en s’entraînant un peu moins. En pratiquant des exercices qui travaillent les mouvements fondamentaux (accroupissement, pivot, poussée, traction), sur toute l’amplitude possible, on peut maintenir, ancrer et approfondir la mobilité en pratiquant moins les exercices spécifiques à la mobilité.
Pour améliorer durablement la mobilité de l’ensemble du corps, il faut pratiquer très fréquemment, en mesurant les principaux mouvements articulaires. Cela procure les meilleurs progrès, jusqu’à ce qu’on arrive à pratiquer les exercices de mouvements fondamentaux sur toute leur amplitude.
James Orsatti, moniteur de condition physique et de sport