La brigadière-générale Josée Robidoux (retraitée) est la nouvelle Colonelle Commandante de la branche des C et É et la première femme à être Colonelle Commandante de cette branche. Elle travaille aussi actuellement comme Chef d’état-major et Directrice – Égalité des genres et analyse intersectionnelle au Ministère de la Défense nationale. Son objectif est de faire savoir à tous qu’une grande carrière dans l’armée est possible pour quiconque souhaite participer et servir son pays.
En tant que femme ayant fait une carrière distinguée dans les Forces armées canadiennes (FAC), la brigadière-générale Robidoux (retraitée) a eu une expérience directe du travail dans une profession dominée par les hommes, à une époque où les femmes n’étaient pas encore acceptées dans tous les métiers des FAC. Lorsqu’elle est passée des cadets de l’air à la Réserve primaire en 1985, elle espérait en fait s’engager dans l’infanterie, mais on lui a dit que l’infanterie n’acceptait pas encore les femmes. On lui a plutôt recommandé de s’enrôler dans la branche des C et É, une décision qu’elle n’a jamais regrettée. Elle s’est enrôlée le 1er avril 1985 et a rejoint la Réserve primaire au 714e Escadron des transmissions (Sherbrooke) en tant qu’officier.
La brigadière-générale Robidoux (retraitée) s’est retrouvée à s’entraîner avec un groupe d’officiers francophones de toutes les branches des FAC, y compris les armes de combat, à Gagetown, où elle était l’une des trois femmes présentes. Les femmes étaient logées dans des quartiers séparés et devaient se rendre en voiture aux cours. Elle attribue sa capacité à se mesurer aux élèves officiers du Collège militaire royal (CMR) à ses huit années d’expérience au sein des cadets de l’air. Lorsqu’elle suivait sa formation d’officier des transmissions à la BFC Kingston, tous les cours en classe étaient en anglais, et le soir, un instructeur bilingue venait expliquer tout ce qui avait été enseigné en français. C’est ainsi qu’elle a appris l’anglais.
La brigadière-générale Robidoux (retraitée) a continué à gravir les échelons, mais elle n’a jamais été déployée à l’étranger parce que son genre constituait un obstacle et que les hauts dirigeants hésitaient à la laisser partir en raison de son large éventail de responsabilités. Finalement, en 2010, le Chef de la Réserve a recommandé que la colonelle Robidoux, alors en poste, soit déployée en Afghanistan pendant un an, reconnaissant que, même si elle avait le potentiel, elle ne deviendrait jamais générale sans un déploiement. La colonelle Robidoux a
été déployée en Afghanistan pendant un an en 2011-2012 et devait devenir la conseillère principale du deuxième général afghan le plus haut gradé. Une fois de plus, la question du genre s’est posée. Aucun des généraux afghans de haut rang ne voulait être conseillé par une femme soldate, car cela aurait été perçu comme une perte de statut au sein de leur propre peuple. Finalement, grâce à des négociations, un général afghan plus progressiste, le major-général Moen, a accepté que la colonelle Robidoux soit sa conseillère principale. Ils ont développé une relation de travail solide et respectueuse.
En 2015, la col Robidoux a été identifiée comme l’une des 100 femmes les plus puissantes du Canada par le Réseau des femmes exécutives et a pris le commandement du 35e Groupe-brigade du Canada. En 2017, elle a été promue au grade de brigadière-générale. Elle a été décorée de l’Ordre du mérite militaire au grade d’officier.
La brigadière-générale Robidoux (retraitée) considère que les clés de son succès dans l’armée étaient sa détermination, son autonomie, son indépendance, sa confiance en soi et sa capacité à prendre ses propres décisions. Les irritants étaient que, quel que soit le grade, même en tant que générale, elle a trouvé que
en tant que femme, vous devez faire vos preuves encore et encore à tout le monde. La brigadière-générale Robidoux (retraitée) est bien consciente que les FAC travaillent toujours à la pleine inclusion des femmes. Elle croit que les femmes s’épanouissent, qu’un plus grand nombre d’entre elles atteindront des postes supérieurs et que le style de leadership qu’elles apportent sera apprécié comme étant très efficace au sein des FAC et dans toutes les professions dominées par les hommes. Elle continue à travailler sans relâche pour promouvoir les FAC comme un excellent choix de carrière pour les femmes et pour œuvrer à l’intégration harmonieuse de tous les genres au sein de la FAC.