Les sports canins et sa communauté ont donné à la capitaine Elisa Holland un endroit pour se ressaisir et récupérer à la suite de la mission en Afghanistan à laquelle elle a participé en 2009 – une affectation marquée par des événements tragiques, des blessures et des pertes.
La capitaine Holland est une personne sociable qui est toujours là pour aider. La semaine, elle occupe un poste de conseillère pour les questions de genre et d’instructrice au sein des FAC. La fin de semaine, elle est une compétitrice de sports canins prestigieux. Les 8 et 9 mai prochains, elle présentera son chien, Daisy, à l’exposition canine de renommée mondiale du club canin Westminster, à New York.
Daisy est un whippet de 18 mois, une race apparentée au lévrier anglais. Lorsqu’elle a compétitionné pour le titre de championne canadienne, le parcours de Daisy est demeuré sans défaite, alors qu’elle a cumulé plusieurs victoires dans la catégorie Best of Breed (meilleur·e de la race), notamment dans les spécialités de Best in Sweepstakes (meilleur·e au tirage au sort) et Best Puppy in a multi breed (meilleur chiot dans une catégorie multiraces). Elle livrera maintenant bataille à l’exposition canine de Westminster, une compétition dont les origines remontent à 1877. C’est la première fois qu’Élisa ou Daisy participeront à l’exposition de renommée mondiale.
La capitaine Holland est officière de l’Arme blindée de profession et elle compte plus de 20 années de service. En 2009-2010, elle a participé à une mission en Afghanistan, au sein de l’équipe provinciale de reconstruction, puis, en 2018-2019, à une mission des Nations Unies au Mali, à titre de conseillère pour les questions de genre du commandant de la Force opérationnelle du Canada. Au cours des 10 dernières années, le capitaine Holland a effectué des missions d’entraînement en Tanzanie, au Sénégal, au Chili, en Turquie, aux Pays-Bas, en Suède, au Guatemala et en Colombie.
À l’heure actuelle, elle travaille au Centre de formation pour le soutien de la paix (CFSP), au sein de la BFC Kingston, où elle offre de l’instruction aux militaires du Canada et de l’étranger dans le cadre de divers cours, notamment le cours d’observateur militaire, qui est accrédité par l’ONU. Elle se charge également de la formation d’employés d’Affaires mondiales Canada qui effectuent des mandats dans des ambassades canadiennes à l’étranger.
Elisa a abordé le sport comme elle l’a fait pour son instruction militaire. Elle a entamé son parcours en prenant des cours et des séminaires offerts par des professionnels, puis a commencé à mettre en pratique ces compétences par elle-même. Selon elle, l’appréciation de l’emploi du temps, le sens de l’organisation, la discipline, la pratique et le travail d’équipe sont des compétences de bases qu’elle a peaufinées au sein des FAC et qui se sont transposées pour contribuer à faire d’elle un maître-chien à succès.
Lors des compétitions, Elisa a acquis la réputation d’une personne juste qui intervient pour aider les autres. D’ailleurs, d’anciens militaires des FAC et des forces armées des États-Unis font appel à elle puisqu’elle est une personne avec qui ils peuvent établir une relation. Selon Elisa, la communauté des sports canins est tricotée serrée et les personnes qui en font partie comptent les uns sur les autres et s’entraident. Parmi les compétences qu’elle a acquises dans le cadre de son passe-temps qui lui permettent d’offrir un meilleur rendement durant son emploi de jour, on retrouve l’esprit sportif, ainsi que le fait d’être plus douce et moins agressive.
Le mari d’Elisa, qui est également militaire dans les FAC, ainsi que les personnes du Cours sur les opérations de l’Armée de terre et sa chaîne de commandement, appuie sa conciliation travail-famille et le temps qu’elle consacre aux sports canins de compétition, un parcours qui se soldera par sa participation prochaine à l’exposition du club canin Westminster. Une étude récente (en anglais seulement)1 a démontré que le fait, pour un employeur, de faire preuve de flexibilité envers les employés contribue à la fois à contrer l’épuisement professionnel et à stimuler la productivité. La capitaine Holland est d’avis que les dirigeants de son unité valorisent une conciliation saine du travail et de la famille et que son cas démontre bien qu’il est possible de servir le Canada à temps plein tout en récoltant du succès dans le cadre de ses passions en dehors du travail.